Douceur
La douceur,
Serait-ce le reflet d’une fleur fragile,
Le son d’une voix qui nous berce?
Serait-ce avoir le coeur mou, les yeux qui sourient?
A l’image de cette femme,
A la fois mère aimante et épouse comblée?
La douceur,
Serait-ce le début d’une soumission,
D’un trop de gentillesse,
D’une faiblesse,
Qui nous exposerait
A plus fort ou plus puissant?
La douceur,
Serait-ce oser être une femme douce,
Une femme qui s’aime,
Une femme qui n’a plus peur d’être rejetée ou de décevoir,
Une femme qui assume pleinement sa féminité,
Sans lutter?
Douceur, j’ai pendant longtemps refusé de te rencontrer.
Depuis que j’ai déposé les masques,
Depuis que j’ai laissé venir ce qui reposait en moi,
Depuis que j’ai cessé de résister,
Je t’ai caressé du bout des doigts.
La rencontre entre ma force et mon coeur.
Qui accueille ma colère sans fard,
Qui laisse ma vulnérabilité éclore,
Qui m’offre la clairvoyance
De lire le monde avec tendresse.
Alors oui tu m’échappes parfois.
Tu te caches. Te dissipes. T’évapores.
Mais si j’écoute le silence,
Je peux entendre tes murmures qui adoucissent mon âme.
Julie, Mademoiselle Souffle
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